mercredi 18 janvier 2017

Se passer un savon, blanc de préférence

Sous l'eau chaude, fredonnant (faux, évidemment) mes airs favoris, l'un de mes plus grands plaisirs de la journée, est de me savonner. Oui, mais pas avec n'importe quoi. Je dois bien l'admettre, je suis assez difficile (comment ça, chiante?).

Je n'en suis pas encore à fabriquer mes cosmétiques avec mes petites mains, j'ai bien trop peur du résultat. Puisque je vous dis que je suis difficile.

Voici ma wish list pour un parfait gel douche/savon :

Sentir bon sans que le parfum soit entêtant. Non mais qui a pensé que sentir la barba-papa serait une bonne idée??
Etre cleen : sans paraben, évidemment, sans parfums artificiels, sans produits issus de la pétrochimie, sans rien quoi, juste du savon.
Pas de test sur les animaux. Logique!
Ne pas agresser ma peau. Elle aussi elle est chiante et difficile. Un rien la gratte ou l'assèche!

Alors, je dis pas que j'ai tout essayé, hein. Mais j'en ai essayé beaucoup! Et si ça rempli les conditions sus-mentionnées, c'est à base de plantes qui viennent de l'autre bout du monde, participent à la déforestation ou autres désastres écologique et éthiques.

Et là? Tadaaaaaaaa! Le gel douche au savon blanc de chez Helvetia Natura. J'ai découvert ça au rayon cosmétiques de ma petite épicerie bio et c'est ce que j'ai trouvé de mieux.



Pas de sulfate, de paraben, de produit issu de la pétrochimie, d'huile de palme, de parfum synthétique ni d'OGM. Les laboratoires de Scientia Natura qui conçoivent ces cosmétiques sont basés en Suisse et suivent un cahier des charges assez impressionnant. En premier lieu, ils essayent de favoriser au maximum les circuits courts avec des fournisseurs : moins de 800 km. Bon, je trouve que ça fait beaucoup... Mais d'un autre côté, aucun élément ne vient de l'autre bout du monde, c'est déjà ça.
Ensuite, ils garantissent 100% d'ingrédients naturels et bio. On est bien loin des savons Ecocert avec "90% d'ingrédients d'origine naturelle dont 2% sont issus de l'Agriculture Biologique". Il semblerait donc que nous ayons là un VRAI produit sain.


Inutile de vous dire qu'en plus, c'est sous mention Nature & Progrès... *part en sifflotant*

Bon, et pour ne rien gâcher, y a une petite légende toute mignonne qui vient avec le savon. "On dit que les princesses russes de passage en Suisse adoraient finir leurs soins par un bain au savon blanc". Ouais, tous les matins je suis une princesse russe.


Et puis en ce moment la peau est particulièrement malmenée, entre le froid polaire (Russe lui aussi?) et la chaleur sèche de nos intérieurs à cause du chauffage. Tous les jours, en sortant de la douche, j'entends l'homme qui peste parce que sa peau est toute abîmée, que son nez pèle, que ça tire, ça gratte. En plus il me pique toutes mes crèmes pour s'en tartiner le moindre cm², et ça ne va toujours pas : ça sent la fille... Et ben mets-toi au savon blanc, mon gars!

Bonne douche!


vendredi 6 janvier 2017

Connaissez-vous Nature et Progrès?

Aujourd'hui, je compte bien vous parler d'un sujet qui me tient particulièrement à cœur : Nature & Progrès.

C'est une association née en 1964 d'une grande contestation contre l'agriculture industrialisée. Elle regroupe producteurs (comme l'homme) et consommateurs (comme moi) autour d'une cause commune : la promotion d'une agriculture biologique, donc respectueuse de l'environnement et du vivant, mais aussi des méthodes traditionnelles, du statut de paysan et du tissu rural.

Rien à voir avec le label AB dont N&P tend à se démarquer, notamment par une démarche éthique et indépendante de l'économie de marché. Oui parce que (loin de moi l'idée de faire culpabiliser qui que ce soit!!) le riz AB acheté chez Monop'... ben il est tout à fait possible qu'il ait été produit à l'autre bout du monde par des petits enfants (ah c'est du propre!), tout ça pour rapporter un max à... Monop'.

Finalement, la seule garantie que nous donne AB est de consommer des produits exempts de pesticides (oui, et encore hein...).



Beaucoup d'entre nous ne savent aujourd'hui plus quoi ni comment consommer (comment ça le saumon bio est bourré d'antibiotiques?) et lorsque l'on croit (enfin!!) avoir trouvé une solution écologique pour un aspect de notre quotidien, c'est pour déchanter très rapidement. Ça fait mourir les dauphins, ça exploite des gens à l'autre bout de la planète, c'est du green washing, c'est sur-emballé, c'est vorace en énergie. Bref, on a du mal à enrayer nos doutes et notre culpabilité, pour finir sur notre canap' à manger des chips à l'huile de palme.

Alors je ne dis pas que Nature & Progrès est la solution miracle à tous les maux de cette terre, mais...

Mais c'est une garantie de consommer encore plus responsable qu'en achetant simplement bio!

En effet, chaque discipline (maraîchage, cosmétique, apiculture, élevage, etc) est soumise a un cahier des charges très restrictif. Tout y est : emballage, bien-être animale, étiquetage, modes de production, rusticité des espèces élevées, biodiversité, etc, etc. Pour veiller au suivi de ce cahier des charges, chaque exploitation est contrôlée une fois par an pas des membres de l'association, refusant de déléguer cette tâche à des organismes privés dont le payement est à la charge de l'agriculteur (et oui!). N&P a donc mis en place un Système Participatif de Garantie qui, pour simplifier, permet de se contrôler les uns les autres.

Alors, c'est facile, me direz-vous, on va contrôler le voisin, le copain, toussa toussa et tout le monde est content. Oui, ben non. Parce qu'on a beau être (parfois) copain ou voisin, j'ai pu constater que c'était loin de fonctionner de la sorte. Pour essayer de faire simple : les contrôles se font toujours en binomes, les dossiers sont alors présentés devant une assemblée de membres régionaux, et peuvent éventuellement, si problème ou désaccord, remonter à une assemblée de membres nationaux. De plus, il faut bien se dire que le but de ces gens que je suis en train d'apprendre à connaître, n'est pas de surfer sur la vague bio-écolo pour se faire de l'argent facile. Au contraire. Ce sont des gens passionnés, par leurs métiers, par la terre qu'ils travaillent, par les animaux qu'ils élèvent, dans un souci de bien commun. Ca fait du bien de se dire qu'on a des gens comme ça derrière nous. Moi, ça me rend même optimiste.

Alors si vous voulez découvrir les produits Nature & Progrès (je ne manquerai pas de vous présenter plus en détails ceux que j'utilise régulièrement dans ma cuisine ou dans ma salle de bain) vous pouvez les reconnaître grâce à ce logo :


Bon, par contre, cherchez pas dans les grandes surfaces, y en a pas, hein. Boycott!

Ça fait maintenant deux ans que je vis dans une ferme Nature & Progrès et je ne retournerais en arrière pour rien au monde. Une petite exploitation, à taille humaine, où l'on connait personnellement chaque animal, où mes beaux-parents font tout de A à Z, sans cette foutue pression des cours du lait ou de la viande. Des agriculteurs heureux et indépendants. Chouette non?








mercredi 4 janvier 2017

Noel 2016, ou comment je me suis dégonflée

Je ne pense pas faire exception en vous disant que Noël me met toujours une pression d'enfer.

Déjà, la famille : tout ce beau monde rassemblé sous le même toit, dans la même pièce, autour de la même table. Un scénario de film d'horreur. Sauf que je suis joueuse, alors cette année j'ai trouvé le moyen de rassembler ma famille et celle de mon homme. Oui, j'aime bien me faire des petites blagounettes.

Ensuite, les cadeaux : se tordre les méninges pour déterminer ce qui plaira à qui, déjà, en soi, c'est looooooin d'être évident. Sauf que je suis joueuse, l'idée étant de faire plaisir sans faire de mal à la planète, aux droits du travail, aux petits enfants thaïlandais et aux orangs-outans, en privilégiant les circuits courts et le fait-main. Donc, on oublie tout de suite Amazon & co, les grandes surfaces, et toutes ces autres facilités notre société. Le risque étant de se retrouver avec un cadeau qui remplie toutes les conditions mentionnées ci-dessus, exceptée une : plaire à celui qui le recevra.

Je ne m'attarderai pas sur les cadeaux reçus, de plus ou moins mauvais goût.

Rien qu'avec ces deux éléments, j'ai de quoi faire une poussée d'eczéma. Sauf que je suis joueuse (n'est-ce pas?), alors puisque j'avais l'occasion de séquestrer tout ce beau monde autour d'un repas conçu de A à Z par mes soins le 25 décembre, je voulais leur faire subir un Noël Végétarien.

Rien que ça. A cette bande de viandards.

Pas que je sois moi-même végétarienne, au contraire. J'aime la viande, mais en quantité raisonnable, genre une fois par semaine. Et pas du steak haché coupé au soja, hein. Non, non, non! Je vous parlerai une autre fois de vie en autonomie, mais pour faire court, on mange de la viande Nature & Progrès (plus bio que bio) que Beau-Papa produit lui-même. Cette idée était donc plutôt une manière de leur montrer qu'il est tout à fait possible de faire un repas copieux, avec des mets rafinés, sans gavage, pour nous comme pour la volaille.

Au menu était donc prévu :
  • velouté de panais aux noisettes
  • seitan farci aux châtaignes et aux cèpes
  • pommes de terres, pâtissons et carottes rôtis aux épices
  • plateau de fromage (j'ai dit végétarien, pas végan!)
  • amandin (un énoooorme gâteau aux amandes et à la crème au beurre)
En plus, Madre avait fait des oreillettes...

Tout ce beau monde allait se remplir la pense le 24 au soir (c'est Belle-Maman qui cuisinait), fallait tout de même pas les achever avec une dinde!

"Une dinde! Oh oui, si tu faisais une dinde?", me dit mon père quelques jours auparavant.
"Le chapon de l'an dernier était excellent", ajoute ma mère.
La pression monte.

Le 24 je prépare l'amandin, je continue de stresser. On sort de table en roulant à minuit passé. On m'attend au tournant pour le lendemain : ma famille parce que c'est la première fois que je les reçois, ma belle famille parce que c'est la première fois que je les reçois... Bref.
Le 25 au matin : pas moyen de trouver des panais dans le jardin. J'étais persuadée qu'on en avait semé!!!! Se voulant rassurant, l'homme m'indique qu'il reste assez de foie gras pour tout le monde, avec une belle salade, ça devrait aller.

Patatras! Plutôt que de chercher une autre idée, végétarienne, cela va sans dire, je cède. Et l'angoisse monte encore plus. Ils vont se foutre de moi avec mon seitan. Ils vont me réclamer un vrai repas (je les ai vus se resservir du rôti de veau trois fois la veille!). Je vais me taper la honte. Et si en plus mon seitan ne prend pas. S'ils n'aiment pas ça...

Et voilà comment je me suis totalement dégonflée. Heureusement je n'avais annoncé le menu qu'à l'homme...
Quelques pigeons que j'avais au congélateur, des cèpes, de la pâte feuilletée prête en un tournemain (j'ai une recette magique), de la crème fraîche et voilà qu'après le foie gras je leur sert deux énormes tourtes au pigeon et aux cèpes. Pas du tout végétariennes donc.
Cette recette est une tuerie (je vous la donnerai à l'occasion), donc mon repas a fait l'unanimité. Ovation pour la crème au beurre. Belle-Maman m'a demandé ma recette de pâte feuilletée, Tata celle de la tourte dans sa globalité, mon frangin a découvert je que savais cuisiner, Madre est fière de son bébé, toussa toussa.

Un succès.

Sauf que je me suis dégonflée. Et ça, j'ai encore plus de mal à le digérer que la bûche du 24.
Déjà que résister à la pression sur ce que doit être le contenu de notre assiette, qui plus est une assiette de fêtes, n'est pas des plus aisé, chambouler les traditions familiales a été au-dessus de mes forces.

Bon, je n'ai pas dit mon dernier mot, hein! Je compte bien retenter le coup, mais peut-être sur un repas moins significatif.


Je les aurai!

mardi 3 janvier 2017

2017

Il semblerait que nous soyons nombreux de cet avis, 2016 n'a pas été une année facile, elle aura même été bien pourrie! 2016 n'a été cool avec personne, en mode "pas de quartier" et je ne crois pas connaître qui que ce soit qui ait passé une bonne année.

Alors, parce qu'on a pas mal de bibelots moches avec écrit 2016 dessus maintenant, hein : attentats, désastres écologiques, embrouilles politiques, scandales divers et variés, deuils, difficultés financières, etc, et qu'on va pas les garder sur la cheminée, un peu de ménage s'impose. On met tout ça dans un grand carton, qu'on rend hermétique à coups de scotch, et qu'on enferme dans un joli coffre-fort avec moult cadenas. Enfin, on fait exploser le tout à quelques années lumières de chez nous. C'est, certes, une méthode un chouïa radicale, mais totalement nécessaire.

Comme ça on ne garde que le meilleur : les belles rencontres, les sourires, la crème au beurre, les petites et grandes victoires (mais si, il y en a eu!), les gens qu'on aime, et tout ce qui a pu nous donner ne serait-ce qu'une seconde de répit dans ce grand merdier qu'était l'année 2016.

Toutes ces belles choses qu'on a vécu, on les garde bien précieusement, on les multiplie au possible et on les diffuse au plus grand nombre pour vivre une splendide année 2017! On l'a bien mérité!!


Une merveilleuse année à toutes et à tous!

vendredi 18 novembre 2016

Nouveau chez-moi rien qu'à moi

Cela faisait déjà un moment que je voulais déplacer mon bureau. Nous vivons dans notre jolie cabane au milieu des arbres depuis un peu plus d'un an et, en raison de travaux qui s'éternisent, je n'avais pas encore accès à un espace qui soit à moi et rien qu'à moi, où je pourrais m'adonner à la paresse, mais aussi à la peinture, l'écriture, et tout ce que j'aime, tout en ayant un peu d'intimité.

En juin, je m'étais alors installée dehors, disposant d'une terrasse ombragée, spacieuse, à l'écart de l'activité de la ferme et des regards indiscrets. Il y avait même la place pour installer un hamac!

C'était top. Jusqu'à l'arrivée de l'automne... Et l'automne dans le Tarn, c'est pas le même que dans mes anciennes habitudes aixoises (l'automne c'est la période où les arbres perdent leurs feuilles mais où il fait toujours plus de 20°, c'est ça? Après y a l'hiver, mais pas plus de 15 jours). Déjà, il fait humide, donc le papier gondole, l'aquarelle ne sèche jamais et les livres prennent une odeur de cèpe (l'avantage de l'automne tarnais, c'est quand même les cèpes...). Alors je me suis réfugiée sur la table de la salle à manger, au chaud, au sec mais aussi beaucoup moins pratique et tranquille. J'ai fait avec : la flemme!

Et puis lundi dernier, c'était la pleine lune. En général, je ne fais pas vraiment attention à l'influence qu'elle pourrait avoir sur moi, mais là... Mais là!!!

J'ai pourtant un naturel à deux de tension, mais lundi, le naturel a été chassé à grands coups de pieds dans le derrière! Rassurez-vous, il est depuis revenu au galop... Il paraît que c'était une super pleine lune en plus, bien ma veine!

Ce fut donc l'occasion pour un super déménagement! De quoi évacuer mon trop plein d'énergie. De la terrasse je suis donc passée à la seconde chambre, qui sera un jour la nôtre, et qui sert pour le moment de débarras/bureau de l'homme/buanderie/chambre d'amis. Oui, oui, tout ça.

Et vas-y que je dégage le clic-clac, que je range/vide mon futur dressing qui était plein de bazar (héééé! mais c'est grand finalement!), pousse un peu l'homme, et que je m'installe. J'ai même fait les vitres.

Deux tréteaux, une grande planche, et mes caisses de bordel plus tard, et j'ai enfin (!!) un bureau/atelier. Bon, je partage un peu la pièce avec l'homme, mais on se tourne le dos, donc je peux oublier qu'il est là.

Depuis, j'ai retrouvé l'envie de me mettre au travail (ça tombe bien, ça va commencer à urger un tantinet...), de dessiner, de peindre. Le chat aussi a adopté les lieux, entre les bouquins et la fenêtre. L'homme est jaloux, il veut le même (bureau pas chat, celui-là on le partage).


Et vous, besoin d'un lieu dédié au travail et à la création ? Ou êtes-vous plus souple que moi, passant du lit, à la table du salon ?

samedi 12 novembre 2016

Pâtisson farci

Si certains ont déjà croisé ce légume étrange sur les étals du marché ou dans le potager d'un copain, savoir comment le cuisiner n'est pas forcément une évidence. Il s'avère qu'il y a moult recettes pour l'accommoder mais voici une de celles que je préfère.


Pour 4 personnes :

Commencer par choisir un joli pâtisson, pas trop petit, pas trop gros non plus. Découper le dessus du pâtisson, l'évider avec une cuillère. 

Préparer la farce. Mixer la quantité nécessaire de viande (selon la taille de la courge) avec de l'ail, un demi oignon, sel, poivre et... des restes! Pour moi c'est le secret d'une farce réussie. Cette fois c'était un reste de nouilles taï aux légumes. Remplir le pâtisson et enfourner avec un fond d'eau dans le plat pour que ça n'accroche pas, à 200° pendant 45 min.






Bon ap'!



Bonne journée!

Pour changer des tartines classiques du petit déjeuner, dont personnellement, je me suis lassée depuis longtemps, voici la variante de ce matin. Pain sans gluten au sésame, pâté végétal de courgettes à la menthe (simplissime! bientôt la recette), graines germées, graines de courge et amandes grillées.



Accompagnées d'une tasse de thé et d'un verre de nectar de framboises (c'est un copain qui fait ça, juste le Top!). De quoi faire le plein de vitamines et autres indispensables tout en commençant la journée du bon pied! 

Et pour ne rien gâcher : c'est un petit déj' sans gluten et qui convient au vegan. Bon appétit et bonne journée!